Vos joints de terrasse qui s’effritent, ça vous mine le moral ? Je vous comprends ! Entre les infiltrations d’eau et les mauvaises herbes qui s’invitent partout, c’est la galère. Bonne nouvelle : refaire des joints souples, c’est plus simple qu’on ne le croit. Je vous explique tout, étape par étape, avec mes astuces de terrain et les produits qui marchent vraiment.
🎯 L’essentiel à retenir
Pour réparer vos joints de terrasse en béton : retirez les anciens joints dégradés, nettoyez soigneusement, appliquez un primaire d’accroche, puis utilisez un mastic polyuréthane flexible. Comptez environ 15-25€ par cartouche de mastic selon la surface à traiter. Le tout demande 1 à 2 jours de travail selon la taille de votre terrasse.
Pourquoi vos joints de terrasse se dégradent (et comment l’éviter)
Ah, les joints de terrasse ! On ne les remarque jamais… jusqu’au jour où ils commencent à se fissurer, noircir ou carrément disparaître. Et là, c’est le début des ennuis.
Les vrais ennemis de vos joints :
Le gel et le dégel, c’est le duo infernal. L’eau s’infiltre dans les microfissures, gèle en hiver, prend du volume et fait exploser vos joints de l’intérieur. J’ai eu le cas sur ma terrasse à Bordeaux, et pourtant on n’a pas des hivers sibériens !
Les UV jouent aussi leur rôle de saboteur silencieux. Ils dessèchent progressivement les joints rigides traditionnels, qui finissent par se transformer en poudre. La pluie s’engouffre ensuite dans les fissures et fait son œuvre destructrice.
💡 Mon retour d’expérience
J’ai longtemps cru qu’un joint « ça ne bouge pas ». Grosse erreur ! Un joint souple suit les mouvements naturels du béton (dilatation/rétractation), tandis qu’un joint rigide se casse sous la pression. Résultat : j’ai refait ma terrasse deux fois avant de comprendre qu’il fallait passer au flexible.
Les signes qui doivent vous alerter :
– Des fissures qui s’élargissent d’année en année
– Des zones creuses ou des joints qui s’effritent au toucher
– De l’eau qui stagne après la pluie
– Des mauvaises herbes qui poussent entre les dalles
– Des taches noires ou verdâtres (signe d’humidité persistante)
Le matériel à prévoir avant de commencer
Rien de pire que de devoir courir au magasin en plein milieu du chantier parce qu’on a oublié un truc essentiel. Croyez-moi, ça m’est arrivé trois fois !
| Catégorie | Ce qu’il vous faut | Budget approximatif |
|---|---|---|
| Outils de base | Grattoir, aspirateur, brosse métallique | 10-30€ |
| Outils optionnels | Disqueuse avec disque diamant | 50-150€ (ou location) |
| Protection | Lunettes, gants, genouillères | 15-25€ |
| Produits | Mastic polyuréthane, primaire d’accroche | 40-80€ pour 15-20m de joints |
| Application | Pistolet à mastic, spatule de lissage | 10-20€ |
Mon conseil budget : Pour une terrasse de 20 m² avec des joints de 1 cm de large, prévoyez entre 80 et 120€ de matériel et produits. C’est toujours moins cher que de faire venir un artisan (comptez 500-800€ pour la même surface) !
Étape 1 : Retirer les anciens joints sans abîmer les dalles
C’est la partie la moins fun, je ne vais pas vous mentir. Mais c’est aussi la plus importante pour un résultat durable.
Technique du grattoir pour joints souples dégradés :
Si vos joints s’effritent facilement, un simple grattoir triangulaire fera l’affaire. Passez-le le long du joint en appuyant fermement. Les morceaux dégradés vont se détacher tout seuls. J’aime bien travailler joint par joint, en finissant complètement une section avant de passer à la suivante.
Quand utiliser la disqueuse :
Pour les joints encore solidement accrochés ou trop étroits (moins de 8 mm), la disqueuse devient votre meilleure amie. Munissez-vous d’un disque diamant de 125 mm, réglez la profondeur de coupe sur 2-3 cm maximum, et tracez doucement le long du joint.
⚠️ Mon erreur de débutante
La première fois, j’ai voulu aller vite et j’ai appuyé trop fort avec la disqueuse. Résultat : j’ai écorné deux dalles. Leçon apprise : laissez l’outil faire le travail, guidez-le simplement sans forcer. Et portez TOUJOURS vos lunettes de protection !
Nettoyage post-retrait :
Une fois les joints retirés, sortez l’aspirateur. Pas un petit aspirateur de salon, hein, mais un bon aspirateur d’atelier ou de chantier. Passez-le dans chaque joint pour aspirer toute la poussière. Ensuite, brossez énergiquement avec une brosse métallique. Le joint doit être propre comme un sou neuf.
Étape 2 : Préparer les joints pour une tenue durable
Cette étape, c’est un peu comme préparer un mur avant de peindre : ça ne se voit pas à la fin, mais c’est ce qui fait toute la différence.
Vérifier et ajuster la largeur :
Un joint trop étroit (moins de 10 mm), ça ne tiendra jamais longtemps. Le mastic n’aura pas assez de surface d’adhérence. Si vos joints font 5-8 mm, prenez votre disqueuse et élargissez-les progressivement. L’idéal se situe entre 10 et 15 mm.
Dépoussiérage en profondeur :
Après avoir aspiré, je passe toujours un coup de compresseur si j’en ai un sous la main. Ça chasse vraiment toutes les micro-particules. Sinon, un dernier passage d’aspirateur + brosse fait très bien l’affaire. Le joint doit être sec et sans aucune trace de poussière.
Application du primaire d’accroche :
Alors là, on me demande souvent : « Sandrine, c’est vraiment obligatoire ? » Ma réponse : techniquement non, mais dans les faits, OUI. Le primaire d’accroche Sika (ou équivalent) améliore considérablement l’adhérence du mastic sur le béton.
Appliquez-le au pinceau fin directement dans le joint. Attention à ne pas en mettre sur les dalles, ça laisse des traces. Laissez sécher selon les indications du fabricant (généralement 1 à 3 heures selon la température).
🌡️ Conditions météo idéales
Température entre 5°C et 25°C, temps sec, pas de pluie prévue dans les 24h suivantes. J’évite aussi le plein soleil d’été : le mastic sèche trop vite et peut se fissurer.
Étape 3 : Appliquer le mastic polyuréthane flexible
On arrive au moment crucial ! C’est là que votre travail de préparation va payer.
Pourquoi du polyuréthane et pas un mortier classique ?
Le mortier, c’est rigide. Ça se fissure au moindre mouvement. Le mastic polyuréthane, lui, reste souple toute sa vie. Il suit les dilatations du béton sans craquer. Et il résiste à l’eau comme un champion. Sur ma terrasse, les joints ont maintenant 4 ans et sont toujours nickel.
Utiliser le pistolet à mastic :
Si vous n’avez jamais utilisé de pistolet à mastic, pas de panique. Coupez l’embout de la cartouche à 45° (pas trop large au début, vous pourrez toujours recouper). Percez l’opercule intérieur avec un long clou ou la tige fournie. Installez la cartouche dans le pistolet.
Technique d’application :
Positionnez l’embout au fond du joint, inclinez le pistolet à 45° et avancez d’un mouvement régulier en pressant la gâchette. La vitesse, c’est LE secret : ni trop vite (sinon le joint est creux), ni trop lent (sinon ça déborde partout). Avec un peu de pratique, vous trouverez votre rythme.
Pour éviter les bulles d’air, maintenez toujours l’embout en contact avec le joint et ne vous arrêtez jamais en plein milieu d’une section. Faites joint par joint en continu.
Étape 4 : Lisser et finir proprement
Le lissage, c’est ce qui transforme un joint « fait maison » en joint « fait par un pro ». Et franchement, ce n’est pas sorcier.
Ma technique de lissage en un seul passage :
Juste après avoir appliqué le mastic (dans les 5 minutes maximum), prenez une spatule à lisser ou, mon truc perso, une cuillère à soupe légèrement humidifiée. Passez-la d’un seul coup régulier sur toute la longueur du joint. Le mastic va se répartir uniformément et le surplus va remonter sur les bords.
Nettoyer les bavures :
Avec un chiffon humide, essuyez immédiatement les bavures sur les dalles. Une fois sec, c’est beaucoup plus difficile à enlever. Gardez un seau d’eau et plusieurs chiffons à portée de main.
Protection et séchage :
Si une averse s’annonce dans les 12 heures (oui, ça m’est arrivé), protégez vos joints avec une bâche ou des cartons. Le temps de séchage complet varie selon les produits : comptez 24 à 48 heures avant de marcher normalement dessus, et 7 jours pour une polymérisation complète.
Les produits que je recommande vraiment (testés sur ma terrasse)
J’ai testé pas mal de marques avant de trouver les bonnes. Voici ce qui marche pour moi.
Mastic polyuréthane : mes chouchous
Le mastic polyuréthane Watco et le Sika SikaSeal-107 sont mes deux préférés. Le Watco coûte environ 18-22€ la cartouche de 310 ml, le Sika plutôt 20-25€. Ils sont tous deux très souples, résistants aux UV et faciles à appliquer.
Pour les petits budgets, le mastic polyuréthane de marque distributeur chez Leroy Merlin ou Brico Dépôt fait très bien le job pour 12-15€ la cartouche. J’en ai utilisé sur un bout de ma terrasse en test, et deux ans plus tard, ça tient toujours.
Primaire d’accroche :
Le Sika Primer reste ma référence. Une bouteille de 250 ml coûte environ 15€ et suffit largement pour 15-20 mètres de joints. Certains disent qu’on peut s’en passer, mais pour 15€, autant mettre toutes les chances de son côté.
Où acheter :
Magasins de bricolage physiques pour voir les produits, toucher les cartouches et poser vos questions aux vendeurs. En ligne (ManoMano, Amazon), les prix sont parfois 10-20% moins chers, mais vous ne pouvez pas vérifier la date de fabrication.
Protection supplémentaire : l’option de la membrane imperméable
Alors ça, c’est pour les cas sérieux ou les terrasses très exposées.
Quand envisager une membrane élastomère ?
Si votre terrasse a déjà subi des infiltrations importantes, si elle est située au-dessus d’une pièce habitable, ou si vous habitez dans une région très pluvieuse, la membrane peut être une bonne idée.
C’est une couche supplémentaire qui se pose sous les dalles ou par-dessus (selon le système). Elle crée une vraie barrière étanche. Comptez 15-30€ le m² en fourniture + pose.
Mon avis honnête :
Pour une terrasse classique en bon état général, les joints souples bien faits suffisent amplement. J’ai posé une membrane sur ma terrasse arrière (au-dessus du garage), mais pas sur celle de devant, et franchement, les deux tiennent parfaitement. À vous de juger selon votre situation.
Entretenir vos joints pour qu’ils durent des années
Des joints bien faits, c’est bien. Des joints bien entretenus, c’est encore mieux !
Nettoyage annuel :
Une fois par an (au printemps, c’est parfait), je passe un coup de balai-brosse avec de l’eau savonneuse sur mes joints. Ça enlève les salissures, les traces verdâtres et ça permet de repérer d’éventuels problèmes naissants.
Ce qu’il ne faut SURTOUT PAS faire :
Le nettoyeur haute pression directement sur les joints, c’est NON. Même les meilleurs mastics polyuréthane peuvent se dégrader sous la pression. Gardez une distance d’au moins 30 cm et réduisez la pression.
Les produits chimiques agressifs (javel pure, acides forts) abîment le mastic. Un simple savon noir ou un produit pour terrasse classique suffit.
Réparation ponctuelle :
Si un joint se dégrade localement, pas besoin de tout refaire. Retirez juste la partie abîmée sur 20-30 cm, nettoyez, et refaites comme expliqué plus haut. Ça prend 30 minutes.
Mes réponses aux questions qu’on me pose souvent
Peut-on faire les joints par temps froid ou pluvieux ?
Température minimum : 5°C. En dessous, le mastic ne polymérise pas correctement. Par temps pluvieux, c’est non également. Attendez 24h de temps sec avant de commencer, et vérifiez qu’il ne pleuve pas dans les 12h suivant l’application.
Joint souple ou joint rigide : comment choisir ?
Pour une terrasse extérieure, le souple gagne à tous les coups. Le rigide (mortier traditionnel) peut se justifier uniquement en intérieur, dans des zones à très faible variation de température. Dehors, oubliez.
Combien de temps avant de pouvoir marcher dessus ?
Séchage de surface : 6 à 12 heures. Vous pouvez marcher légèrement dessus. Séchage complet : 24 à 48 heures pour un usage normal. Polymérisation totale : 7 jours. C’est seulement après une semaine que le joint atteint sa résistance maximale.
Faut-il vraiment enlever tous les anciens joints ?
Oui, dans l’idéal. Si certains morceaux sont encore super bien accrochés et en bon état, vous pouvez les garder, mais nettoyez-les à fond et vérifiez qu’ils adhèrent parfaitement. En cas de doute, enlevez tout. C’est plus de boulot maintenant, mais moins de reprises dans 2 ans.
Peut-on teinter le mastic pour qu’il se fonde dans la terrasse ?
Certains mastics existent en gris, noir ou sable. Watco propose par exemple plusieurs teintes. Sinon, vous pouvez ajouter des pigments compatibles avec le polyuréthane (à tester sur un petit morceau avant). Mais honnêtement, le gris neutre passe partout et vieillit bien.
Mes derniers conseils pour réussir du premier coup
Allez, je vous livre mes petites astuces de fin, celles que j’aurais adoré connaître avant de me lancer.
Commencez par une zone test :
Faites un ou deux joints sur une partie peu visible de votre terrasse. Ça vous permet de vous familiariser avec le pistolet, de trouver votre rythme et de vérifier que le produit vous convient.
Prévoyez plus de mastic que prévu :
Une cartouche de 310 ml couvre environ 3 à 5 mètres de joint (selon la largeur). Achetez toujours une cartouche de plus que ce que le calcul théorique indique. Mieux vaut avoir du rab que de devoir courir au magasin en plein milieu.
Travaillez par beau temps stable :
Je me répète, mais c’est vraiment crucial. Un week-end de beau temps annoncé, c’est l’idéal. Vous pouvez travailler le samedi matin et laisser sécher tranquillement jusqu’au lundi.
N’hésitez pas à demander conseil :
Les vendeurs en magasin de bricolage sont souvent des pros ou des bricoleurs aguerris. Expliquez-leur votre projet, montrez des photos de votre terrasse, ils sauront vous orienter vers le bon produit.
Prenez votre temps :
Un joint bien fait, c’est un joint fait posément. Bloquez-vous une journée, mettez de la musique, et prenez plaisir à voir votre terrasse renaître. Le résultat en vaut vraiment la chandelle.
Conclusion : des joints neufs, une terrasse qui respire !
Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour refaire vos joints de terrasse comme un pro. C’est un peu de boulot, je ne vais pas vous mentir, mais le résultat en vaut vraiment la peine. Vous allez retrouver une terrasse étanche, propre et qui va tenir des années. Et puis, il y a une vraie satisfaction à dire « c’est moi qui l’ai fait ! » 😊
Chez moi, ça fait maintenant 4 ans que j’ai refait mes joints en polyuréthane, et ils sont toujours impeccables. Plus d’infiltrations, plus d’herbes folles, et surtout plus cette angoisse avant chaque hiver de voir mes joints se dégrader encore un peu plus.
N’hésitez pas à partager vos expériences ou à poser vos questions dans les commentaires. On apprend tous les uns des autres, et j’adore échanger avec vous !
Bon courage, et surtout : amusez-vous bien ! 🏡
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❓ FAQ : Vos questions, mes réponses
Combien de temps durent des joints souples en polyuréthane ?
Avec un produit de qualité et une pose correcte, comptez entre 10 et 15 ans de durée de vie. Les joints que j’ai posés il y a 4 ans sont toujours parfaits. La clé, c’est vraiment la préparation du support et le respect des conditions d’application. Un entretien annuel basique (nettoyage doux) prolonge encore cette durée.
Peut-on réparer des joints de terrasse en hiver ?
C’est déconseillé si la température descend sous 5°C. Le mastic polyuréthane ne polymérise pas correctement par grand froid, et vous risquez un joint qui ne tiendra pas. Si vous êtes vraiment pressé, il existe des mastics « spécial hiver » qui supportent jusqu’à 0°C, mais ils coûtent 30-40% plus cher. Mon conseil : attendez les beaux jours ou une période douce. Vous éviterez bien des déconvenues.
Quelle est la différence entre un joint de dilatation et un joint de fractionnement ?
Question technique mais importante ! Le joint de dilatation se trouve aux points de rencontre entre deux matériaux différents (terrasse/mur par exemple) ou sur de grandes surfaces (tous les 4-5 mètres). Il doit être plus large (15-20 mm) et vraiment souple. Le joint de fractionnement, c’est simplement l’espace entre vos dalles, généralement 10-12 mm. Pour une terrasse classique de particulier, vous aurez surtout des joints de fractionnement. Pour en savoir plus sur les différents types de joints, je vous conseille cet article détaillé sur Livios qui explique très bien les différences.
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